Historique
Créée en 2006, l’Équipe de recherche ArchéoScience-ArchéoSociale (AS2) est établie au Département d'anthropologie de l'Université de Montréal et elle est financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC), dans le cadre de son programme de soutien aux équipes de recherche. Sa composition et ses thèmes de recherche ont évolué avec le temps, mais elle a toujours maintenu sa double mission, qui se reflète dans son nom même; 1) développer les méthodes et techniques scientifiques en archéologie, et; 2) reconstituer les dynamiques sociales des populations du passé et rendre la recherche socialement pertinente. Les différents projets de recherche des membres de l’équipe visent à documenter l’histoire humaine dans le bassin versant du fleuve Saint-Laurent sur la longue durée, à travers cinq axes de recherche, chacun piloté par un membre régulier de l’équipe:
Axe 1: Archéologie de l’alimentation (Isabelle Ribot)
Axe 2: Archéologie des maisonnées (Claude Chapdelaine)
Axe 3: Archéomatériaux (Adrian Burke)
Axe 4: Schèmes d’établissement comparés (Brad Loewen)
Axe 5: Relations humains-environnement (Julie Talbot)
L’équipe organise et finance différentes activités visant à assurer la synergie de ses membres et des étudiant(e)s qu’ils dirigent: analyses spécialisées, recherches au terrain, écoles de fouilles, excursions, ateliers d’initiation aux techniques archéométriques, lacs-à-l’épaule, retraites d’écriture, concours de bourses étudiantes, conférences, publications, expositions et autres activités de mobilisation des connaissances auprès de publics variés. Des possibilités de codirections sont offertes aux étudiant(e)s des cycles supérieurs
Axe 1: Archéologie de l’alimentation (Isabelle Ribot)
Axe 2: Archéologie des maisonnées (Claude Chapdelaine)
Axe 3: Archéomatériaux (Adrian Burke)
Axe 4: Schèmes d’établissement comparés (Brad Loewen)
Axe 5: Relations humains-environnement (Julie Talbot)
L’équipe organise et finance différentes activités visant à assurer la synergie de ses membres et des étudiant(e)s qu’ils dirigent: analyses spécialisées, recherches au terrain, écoles de fouilles, excursions, ateliers d’initiation aux techniques archéométriques, lacs-à-l’épaule, retraites d’écriture, concours de bourses étudiantes, conférences, publications, expositions et autres activités de mobilisation des connaissances auprès de publics variés. Des possibilités de codirections sont offertes aux étudiant(e)s des cycles supérieurs
Notre équipe
Membres réguliers:
Adrian Burke (Anthropologie, Université de Montréal)
Claude Chapdelaine (Anthropologie, Université de Montréal)
Christian Gates St-Pierre (Anthropologie, Université de Montréal) – Directeur de l’équipe
Brad Loewen (Anthropologie, Université de Montréal)
Emmanuel Milot (Chimie, biochimie et physique, UQTR)
Isabelle Ribot (Anthropologie, Université de Montréal)
Julie Talbot (Géographie, Université de Montréal)
Membres collaborateurs:
Gaëlle Dieulefet (Histoire de l’art et archéologie, Université de Nantes)
Jean-François Hélie (Laboratoire Géotop, UQAM)
Catherine Losier (Archaeology, Memorial University)
Jean-Christophe Ouellet (Anthropologie, Université de Montréal)
Claire St-Germain (Ostéothèque de Montréal)
Adrian Burke (Anthropologie, Université de Montréal)
Claude Chapdelaine (Anthropologie, Université de Montréal)
Christian Gates St-Pierre (Anthropologie, Université de Montréal) – Directeur de l’équipe
Brad Loewen (Anthropologie, Université de Montréal)
Emmanuel Milot (Chimie, biochimie et physique, UQTR)
Isabelle Ribot (Anthropologie, Université de Montréal)
Julie Talbot (Géographie, Université de Montréal)
Membres collaborateurs:
Gaëlle Dieulefet (Histoire de l’art et archéologie, Université de Nantes)
Jean-François Hélie (Laboratoire Géotop, UQAM)
Catherine Losier (Archaeology, Memorial University)
Jean-Christophe Ouellet (Anthropologie, Université de Montréal)
Claire St-Germain (Ostéothèque de Montréal)
Les cinq axes de recherche
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Axe 1: Archéologie de l’alimentation
(Isabelle Ribot) |
Le champ de l’archéologie de l’alimentation est constamment en expansion. Défini comme étant l’étude de la relation dynamique entre la culture, la subsistance et l’environnement, notre axe adopte cette même perspective, en se penchant sur les aspects sociaux et environnementaux de l’alimentation. La structure transversale de cet axe rejoint tous les autres axes de notre programmation et permet ainsi d’exploiter les données provenant de plusieurs projets selon une approche particulièrement féconde au sein de l’archéologie sociale. De plus, cet axe fait appel aux expertises de tous les membres de notre équipe de recherche, tant en analyse de la culture matérielle liée à l’acquisition, la préparation ou la consommation des aliments, de vestiges fauniques et botaniques ou de restes humains, incluant l’ADN et les isotopes qu’ils renferment.
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Axe 2: Archéologie des maisonnées
(Claude Chapdelaine) |
Le thème de l’archéologie des maisonnées offre un accès privilégié aux rapports sociaux, que ce soit à l’échelle de la maison comme lieu d’expression d’une unité familiale (une maisonnée), ou à l’échelle des communautés de maisonnées (les villages), voire même à l’échelle régionale ou interrégionale. Car si la maisonnée demeure l’unité sociale de base, elle adopte des formes sans cesse renouvelées, variant d’une culture à l’autre, dans le temps et dans l’espace. En observant les structures d’habitation et la répartition spatiale des artefacts, l’archéologie de la maisonnée, qu’elle soit autochtone ou coloniale, permet d’étudier les systèmes de parenté, l’organisation sociale du travail domestique, les conditions de production d’artisanat spécialisé, les rapports de genre et de pouvoir, les questions identitaires, les inégalités sociales, les coopérations et les alliances, et bien d’autres choses encore.
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Axe 3: Archéomatériaux
(Adrian Burke) |
L’archéologie s’est dotée d’une panoplie d’outils d’analyse archéométrique tirés des sciences naturelles et permettant la caractérisation précise des matériaux, qu’ils soient en pierre, en verre, en métal, en bois, etc. Une fois la provenance établie, la signification sociale de la provenance peut être abordée et approfondie. Il devient alors possible d’étudier les réseaux d’échanges au sein desquels les matériaux et les objets transitent entre les groupes humains, formant ainsi la base des interactions et des liens sociaux. À la provenance des matériaux s’ajoutent la question de la fabrication et de la fonction des artefacts, notamment les techniques de transformation à travers le concept de chaîne opératoire, qui permet de reconstituer les étapes de fabrication des artefacts, ou par la tracéologie qui révèle leurs fonctions grâce à l’expérimentation et à l’observation des microtraces d’usure au microscope. C’est alors la biographie complète des objets qui se dévoile, révélant au passage l’agentivité de leurs fabricants et utilisateurs, leurs styles techniques, ainsi que leurs modes de transmission sociale des savoirs techniques.
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Axe 4: Schèmes d’établissement comparés
(Brad Loewen) |
Cet axe explore les manières dont les sociétés occupent le territoire et y apposent leur empreinte archéologique. Cet axe se veut élargi dans le temps, tout en restant ciblé sur le rapport entre la mobilité et la sédentarité, via l’étude de la culture matérielle, et tout en gardant l’analyse sociale comme fil conducteur. Considérés en commun, les projets de cet axe, qui mettent en contraste les schèmes d’établissement des Autochtones et ceux des Euroquébécois de différentes périodes et régions du bassin versant du Saint-Laurent, de l’Outaouais à l’Estrie et de Montréal au golfe du Saint-Laurent, permettent de mieux faire ressortir leurs points communs et leurs particularités, selon une approche comparative et une perspective globale. De plus, la transversalité avec l’axe 5 est ici très forte, assurant d’autant le dialogue et la cohésion entre nos membres et nos axes de recherche.
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Axe 5: Relations humains-environnement
(Julie Talbot) |
Les dernières décennies ont vu se développer les domaines de la géoarchéologie, de l’archéologie environnementale et de l’archéologie du paysage, autant de manifestations de l’interconnexion grandissante entre l’archéologie et les sciences de l’environnement. Les sciences humaines sont aussi caractérisées par un tournant ontologique qui redéfinit la dialectique nature/culture non plus en termes d’opposition, mais de symbiose. C’est dans cet esprit qu’est développé cet axe de recherche, qui explore les relations multiples et complexes entre les humains et leurs environnements naturels dans le passé, à l’ère de l’Anthropocène. La géographie est tout naturellement interpellée, contribuant à mieux cerner le cadre physique et écologique dans lequel les activités humaines se sont développées, en mobilisant des outils classiques tels que la palynologie, et de nouveaux outils comme l’ADN environnemental. Ainsi, les projets de cet axe mobilisent des connaissances issues de l’archéologie, de la paléoécologie et de la paléogéographie pour porter un regard transdisciplinaire sur l'histoire des liens entre les humains et leurs environnements.
Localisation
Université de Montréal, 3150 Rue Jean-Brillant, Montréal, QC H3T 1N8
© 2023 Équipe de recherche AS2.
© 2023 Équipe de recherche AS2.